La bière : toute une histoire !
La création de la bière remonte à environ 7000 ans. Celle-ci est originaire du brassage de céréales telles que l’orge et l’épeautre. À cette époque, la bière était connue sous le nom de “Sikaru”, qui se traduirait dans le langage d’aujourd’hui par “pain liquide”. Cette boisson était élaborée à partir de galettes de blé rouge et d’orge germée, le tout partiellement cuit au four, puis fermenté dans des jarres d’eau. Pour rehausser et améliorer le goût qui pouvait être un peu fade, on pouvait souvent y ajouter des dattes et du miel.
Ce n’est qu’à la fin du Moyen Âge que l’utilisation du houblon s’est démocratisée. En 1435, un édit – acte officiel émanant d’une autorité – imposa son utilisation pour la bière, et c’est aussi à cette époque que le terme “bière” fit son apparition dans une ordonnance du 1er avril 1435, émise par Jacques d’Estouteville, prévôt de Paris, sous le règne de Charles VII. Cet édit permettait ainsi la réglementation du commerce des cervoises (et des bières par le même biais).
Pour l’histoire, la cervoise est une boisson alcoolisée à base de céréales, consommée bien avant que la bière n’apparaisse, et qui est pour ainsi dire, l’ancêtre de la bière au même titre que la Sikaru. Contrairement à la bière, la cervoise n’était pas systématiquement filtrée ou houblonnée. Les ingrédients de base pouvaient inclure de l’orge, du blé ou même de l’avoine. Traditionnellement, la cervoise était également moins alcoolisée que la bière. Bien que les céréales fussent maltées, le processus de fermentation était moins contrôlé, ce qui offrait une plus grande variété de saveurs (celles-ci étaient enrichies, pour les mêmes raisons que la Sikaru, par diverses herbes et épices qui seraient aujourd’hui l’équivalent du houblon pour la bière), des techniques de brassage plus simples et des résultats moins prévisibles. Tout ceci faisait que la cervoise était grandement plus consommée, y compris quand on sait que celle-ci était globalement produite par les consommateurs eux-mêmes, à un niveau artisanal, vu que les grands producteurs n’existaient pas encore à cette époque.
La bière, quant à elle, est le fruit de techniques de brassage perfectionnées au fil des siècles. Elle se distingue donc majoritairement par l’utilisation du houblon, qui apporte une amertume et des arômes, tout en agissant comme un conservateur naturel. Sa fabrication requiert un processus plus rigoureux et plus strict, avec une fermentation contrôlée, garantissant ainsi un goût plus constant. Sa clarté et la finesse de ses bulles résultent du filtrage et de la carbonatation, processus quasi inexistant avec la cervoise.
C’est en 1873 que la bière (et l’industrie alimentaire en général) connaît une révolution. En effet, c’est cette année que Louis Pasteur proposa de chauffer la bière pour éliminer les germes indésirables, une technique connue sous le nom de pasteurisation qui est à l’heure actuelle toujours utilisée dans l’industrie alimentaire. Les recherches de Louis Pasteur ont ainsi considérablement fait progresser l’industrie de la brasserie, notamment en menant à la compréhension des levures, à l’amélioration des conditions d’hygiène et à la stérilisation du moût. La possibilité d’avoir des bières identiques au goût après chaque brassage fut donc bien plus simple à obtenir.
A la fin du XIXe siècle, les grandes brasseries ont également mécanisé leurs moulins à chevaux et le charbon autrefois réservé aux fours a été utilisé pour alimenter les machines à vapeur permettant de remplir le rôle d’un moulin bien plus efficacement et rapidement (en contradiction avec les low-tech malgré tout !).
Tout cela, en prenant compte de la popularité croissante des bières étrangères et du brassage amateur, a conduit à l’émergence de la révolution micro brassicole à travers le monde. De nouveaux termes tels que “bière de dégustation”, “bière artisanale” et “bière de spécialité” ont vu le jour, accompagnés de l’émergence des bistrots brasseries menant au monde de la bière que l’on connaît actuellement.
De la bière à la bière pression
Pour ce qui est de l’histoire de la bière en pression, elle ne fut découverte que très tard dans l’histoire de la bière classique. C’est à la fin du XVIIIe siècle, dans le Yorkshire en Angleterre, que Joseph Bramah, un mécanicien et inventeur anglais amateur de bière, inventa la tireuse à bière.
Avant son invention, dans les pubs (les bars de l’Angleterre), le barman descendait à la cave, ouvrait un tonneau contenant de la bière et remplissait une carafe pour servir les clients. Pour simplifier tout ça, Joseph a eu une idée : il fabriqua ce qu’il appela « beer engine ». Constitué d’une poulie, de caisses de sable, d’une cuve et d’un piston. À la cave, la bière était mise dans une cuve cylindrique, reliée à des tuyaux connectés au bar à l’étage, eux-mêmes joignant une manette. Lorsqu’un serveur actionne la manette, les lourdes caisses de sable poussent une sorte de gros piston dans le réservoir grâce à un système de poulie. Celui-ci crée de la pression sur la cuve qui contient la bière et la propulse dans les tuyaux jusqu’au robinet du bar. Joseph bramah déposa le brevet de son invention astucieuse en 1797,
ce qui est assez impressionnant quand on sait que la bière existait déjà depuis près de 360 ans à cette époque !
C’est donc ainsi que se créa la première tireuse à bière qui permit aux bars de se développer
Qui aurait cru que près de 230 ans plus tard, les tireuses à bière low-tech reprendraient ce principe en le rendant plus simple d’utilisation ?
On peut aussi ajouter que la bière en pression possède des avantages gustatifs : elle permet de pérenniser la finesse de ses saveurs et de conserver la fraîcheur de la bière. Comme le vin, la bière requiert un soin particulier pour empêcher que son goût unique ne soit dégradé et qu’elle soit décriée par les amateurs ; seule la tireuse à bière peut garantir un bon rendu et une qualité d’exception. Pour les véritables amateurs ou pour les professionnels, l’acquisition d’une tireuse à bière s’avère être de ce fait très utile.
Les tireuses et La Bulleuse
Aujourd’hui, la bière pression est grandement commercialisée et utilisée par les professionnels, comme par les particuliers, notamment grâce à l’arrivée de systèmes de tireuses à bière simples d’utilisation comme la Bulleuse, BeerUp ou Beertender.
Malgré cette grande commercialisation de la bière pression, peu de consommateurs savent qu’il existe différents types de tireuses à bière. En effet, les types de tireuses et les différentes méthodes pour obtenir une bière pression peuvent varier.
Tout d’abord, la tireuse à bière la plus utilisée sur le marché est la tireuse à eau. Le principe de fonctionnement de cette dernière repose sur le fait de faire tremper les serpentins dans lesquels la bière passe dans un contenant rempli d’eau qui est refroidie par l’intermédiaire d’un réfrigérateur afin de refroidir la bière. Ce système nécessite aussi l’utilisation de bouteilles de CO2 pour pouvoir conserver une pression constante dans le fût. Ce type de tireuse à bière est surtout utilisé dans les bars et les restaurants en raison de sa capacité à refroidir la bière rapidement et sans risque de surchauffe du matériel si l’usage est intensif. Ainsi, ce système possède de nombreux avantages tels que la capacité à accepter de grands volumes de bières tout en gardant une température de dégustation optimale avec une pression correcte. Néanmoins, ce système consomme une grande quantité d’énergie et nécessite l’utilisation de bouteilles de CO2, rendant le tout moins écologique que certains types de tireuses.
Un autre type de tireuse à bière est la tireuse à froid sec, utilisée plus largement sur les évènements temporaires tels que les festivals, les mariages, etc. Ce type de tireuse est connu notamment grâce à sa capacité à refroidir rapidement la bière, due au fait que les serpentins où passe la bière sont cette fois-ci refroidis dans un bloc en aluminium, lui-même refroidi grâce à un compresseur. De plus, le même compresseur permettant de refroidir le bloc d’aluminium permet à cette dernière de ne pas utiliser de bouteilles de CO2 pour contrôler la pression interne du fût. Les avantages de ce type de tireuse sont donc la rapidité de refroidissement, la mobilité et la compactabilité. En revanche, du fait que le compresseur module la pression interne du fût, la bière ne pourra être consommée que sous 24 à 48 heures, au risque qu’elle ne soit oxydée par l’oxygène apporté à l’intérieur du fût. Aussi, si la consommation est trop importante, le compresseur peut surchauffer et la bière pourrait ne pas être refroidie et le matériel endommagé. Ce type de tireuse est donc intéressant dans des petits évènements et est compatible avec le transport et la mobilité (du fait de sa taille) tels que pour les food truck.
Comme annoncé précédemment, il existe de tout nouveaux types de pompes à bières, très en vogue récemment chez les amateurs de bières. On trouve ainsi les tireuses Beertender et les tireuses BeerUp. Le principe de fonctionnement des deux tireuses est le même : utiliser des fûts de 5 litres déjà sous pression spécialement conçus pour les particuliers pour n’avoir à assurer que le remplissage du verre sans se soucier de gérer la pression interne du fût avec la machine. L’avantage de la première est de pouvoir refroidir le fut en continu, du fait qu’il soit branché sur secteur. La seconde tireuse permet d’utiliser le fait que le fut soit déjà sous pression pour faire sortir la bière de manière astucieuse par le dessous du verre, mais ne peut pas refroidir le fut en continu, du fait qu’il ne soit pas alimenté en électricité. Dans les deux cas, la tireuse n’est pas adaptée pour des grands événements, mais permet une grande mobilité et convient parfaitement pour les particuliers.
Pour finir, venons-en à la Bulleuse. Notre tireuse à bière est un mélange de la tireuse à eau et de la tireuse à froid sec, le tout sans utiliser de bonbonnes de CO2 polluantes ou d’électricité pour assurer le rôle du compresseur de la tireuse à froid sec. En effet, la Bulleuse utilise un bain d’eau et de glace pour refroidir les serpentins et emploie une pompe à vélo pour contrôler la pression interne du fût. Tous les avantages sont présents : on peut servir un grand nombre de bières et utiliser une grande quantité de fûts professionnels sans risque de surchauffe. De plus, on peut avoir une température de bière constante, grâce au bain d’eau et de glace ; le tout en ayant une facilité d’installation et une mobilité optimale.
En plus de tous ces avantages, la Bulleuse est respectueuse de l’environnement.
Ça donne soif !